Entre poésie et splendeur : les incontournables de Chiraz

Chiraz (ou Shiraz) est la capitale de la province du Fars (qui signifie « Perse ») et un véritable trésor de la culture persane. Malgré sa taille, avec environ 1,5 million d’habitants et les problèmes de circulation routière qui en découlent, elle a conservé l’atmosphère détendue d’une ville de province.

À Chiraz, vous pourrez flâner dans de merveilleux jardins de roses, monter dans la grande roue du parc Azadi et apprécier les couleurs et l’animation du bazar coloré de Vakil. C’est aussi là que vous trouverez le roi des tapis nomades persans, le célèbre tapis kilim des nomades kachkaïs (ou qashqais). Celui-ci se caractérise par sa technique de tissage unique, faite à la main et transmise d’une génération à l’autre depuis des siècles.

Dans cet article, nous vous présentons quelques-uns des plus beaux endroits de Chiraz que vous ne devriez manquer sous aucun prétexte lors de votre voyage en Iran.

• La porte du Coran (Darvazeh-e Quran) est le premier monument visible qui accueille les visiteurs arrivant à Chiraz par le nord.

• Érigée au Xe siècle dans l’enceinte de la ville, la porte a été plusieurs fois détruite et reconstruite. Par la suite et sur ordre du Chah Karim Khan-e Zand, elle a été dotée d’une petite pièce, ajoutée au-dessus de la porte. Cette pièce exigüe contenait une copie du Coran, afin de permettre aux voyageurs passant sous la porte de recevoir la bénédiction du livre sacré lors de leurs pérégrinations.

• En 1937, la porte a été démolie en raison de l’augmentation du trafic automobile, mais un habitant de Chiraz, citoyen engagé, a veillé à sa reconstruction sous sa forme actuelle.

• La porte du Coran se trouve à mi-hauteur d’une colline abritant à son sommet la tombe de Khvaju Kirmani, un célèbre poète et mystique soufi de Chiraz.

• Tout récemment, les alentours de la porte du Coran, sur un terrain en pente, ont été embellis par des terrasses, des cascades et quelques kiosques, ainsi qu’une maison de thé. De là, on a, de nuit, une vue imprenable sur les lumières de la ville.

• Le sanctuaire d’Ali Ibn Hamza (ou Ali Ibne Hamzeh) est un monument religieux particulièrement imposant.

• Il s’agit de la tombe du petit-fils du quatrième imam, l’imam Mousa Kazim (ou Ahmad b. Mûsa al-Kâzim). C’est un exemple type de mosquée funéraire persane.

• Lors de votre passage à Chiraz, si vous ne pouvez pas visiter le sanctuaire de Chah-e Cheragh, dont l’accès est souvent limité, le sanctuaire d’Ali Ibn Hamza vous offre une belle alternative. Vous pourrez y admirer de somptueux ornements de miroirs, créés sous l’ère qadjare (ou kadjare), qui ornent les murs intérieurs et les voûtes des lieux saints. Ces savants jeux de miroirs donnent l’illusion optique d’agrandir les espaces.

• Chaque détail a été méticuleusement façonné à la main, jusqu’au célèbre mur de qibla. Ce mur est une caractéristique essentielle des salles de prière musulmane, car il indique la direction correcte de la prière vers la Mecque. Décoré de motifs et d’inscriptions particulièrement élaborés, ce mur sert de point d’orientation aux croyants pendant la prière.

• Au centre de la pièce trône un sarcophage abritant la dépouille d’Ali Ibn Hamza.

• L’accès au sanctuaire se fait par une seule entrée (il est recommandé aux femmes de porter le tchador). En entrant, il faut se déplacer assez rapidement d’un côté ou de l’autre pour ne pas déranger les fidèles en prière.

• Il se dégage du sanctuaire une atmosphère spirituelle très particulière. C’est un lieu de recueillement et de vénération, pour les croyants comme pour les visiteurs.

• Le Bagh-e Eram, un magnifique jardin portant le nom de l’un des quatre jardins du Paradis décrits dans le Coran, figure parmi les neuf jardins persans d’Iran classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

• Aménagé vers 1823 par un chef kachkaï sur le site d’un ancien jardin, il a ensuite été transformé par Mohammed Hasan Mi’mar et agrémenté de salles de réception, d’une orangerie, d’écuries et d’un pavillon.

• Après avoir subi divers sorts, le jardin a finalement été cédé à l’université ; il abrite aujourd’hui la faculté de droit.

• Avec plus de 100 espèces végétales différentes, le jardin d’Eram fait figure de site historique, mais aussi de paradis botanique pour les amoureux de la nature. Les plantes et les arbres sont pour la plupart étiquetés avec des noms persans et latins, sans oublier leur désignation en anglais usuel.

• Il est interdit de pénétrer à l’intérieur du bâtiment, mais la façade, caractérisée par les chapiteaux des piliers achéménides laissant voir par en dessous un toit richement orné, construite vers la fin du XIXe siècle, est à elle seule impressionnante.

• Les panneaux réalisés avec un art consommé, illustrant divers épisodes du Coran et de la Bible, comme la rencontre du roi sassanide Khosro et de la princesse arménienne Shiri, sont particulièrement remarquables.

• Le jardin d’Eram est un lieu d’une valeur historique et culturelle incontestable. Malgré son histoire mouvementée et ses multiples usages, il a su conserver sa beauté et mérite véritablement le détour.

• Un jardin enchanteur entoure le mausolée de Hafez (ou Hāfez, avec l’intonation persane, dit encore Mohammed Chemseddin), poète et mystique de renommée mondiale, auteur de textes lyriques sur l’amour, fortement imprégnés de la symbolique mystique des Soufis.

• Le surnom de « Hafez » fait allusion au fait qu’il avait mémorisé le Coran dès son jeune âge, ce qui lui valut une grande vénération pour sa soif de connaissance et sa dévotion.

• Le Chah Karim Khan-e Zand fit construire en 1773 un tombeau en l’honneur de cet illustre fils de Chiraz, monument malheureusement démoli en 1938 pour faire place au petit pavillon octogonal que l’on peut admirer aujourd’hui.

• En 1971, d’autres travaux d’embellissement ont été réalisés, conférant à ce lieu davantage de majesté.

• La librairie située à l’extrémité gauche de la première terrasse à colonnades propose généralement un excellent choix de livres d’histoire et d’art en anglais, de même que des cartes géographiques et des cartes postales.

• Vous souhaitez connaître votre avenir ? Pour une modique somme, vous pourrez ouvrir au hasard une page d’un exemplaire de la célèbre anthologie du Divan de Hafez. Vous aurez aussi la possibilité de vous faire tirer les cartes par un canari – oui, par un oiseau ! – et les versets figurant sur cette carte tirée au hasard seront autant de signes annonciateurs de l’avenir. Une expérience fascinante qui vous donnera un aperçu de l’univers de Hafez et de sa sagesse empreinte de poésie.

Il y a de nombreux sites historiques importants à découvrir, non seulement dans la ville elle-même, mais aussi dans les alentours de Chiraz.

• À une heure de route de Chiraz se trouve Persépolis, sans aucun doute l’un des sites les plus importants de l’histoire de la Perse. Cette spectaculaire capitale de l’empire achéménide, fondée par Darius Ier, était jadis connue comme la ville la plus riche de toute la planète. Elle conserve aujourd’hui encore de nombreux vestiges de cette prestigieuse époque.

• Non loin de Persépolis, vous pourrez également visiter la nécropole rupestre de Naqsh-e Rostam, où vous découvrirez de fabuleuses tombes royales achéménides et sassanides.

• En outre, à Pasargades (ou Pasargadae), la première capitale historique de l’Empire perse, vous pourrez admirer le mausolée de Cyrus le Grand.

Découvrez de manière authentique la fascinante ville de Chiraz en vous joignant à l’un de nos voyages en petit groupe. Ce circuit inclura une visite des sites historiques de Chiraz et de ses environs.

Immergez-vous dans l’histoire et la culture de cette région et découvrez des sites majestueux, toujours en compagnie de guides instruits et expérimentés.

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